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Tu es passionné par la photographie et curieux de savoir comment les artistes visuels perçoivent le monde ? Alors, tu ne voudras pas manquer cette interview exclusive avec Geoffrey Montagu, un photographe qui brise les stéréotypes. Découvre comment il utilise la morphologie et les histoires personnelles pour créer des œuvres d’art inoubliables. Apprends également comment il gère sa présence sur les réseaux sociaux et ce qu’il pense du voyage. Prêt à plonger dans l’univers fascinant de Geoffrey Montagu ? Lis la suite pour une expérience qui éveillera tes sens et nourrira ton esprit créatif. Et n’oublie pas, j’ai d’autres interviews fascinantes à te faire découvrir. Jette un œil, tu ne seras pas déçu.

Présentation de Geoffrey Montagu

Peux-tu te présenter en quelques lignes pour ceux ou celles qui ne te connaîtraient pas encore ?

Naturellement ! Alors je m’appelle Geoffrey Montagu. Je fais de la photo depuis un peu plus de 10 ans maintenant, mais ce n’est plus mon métier. J’ai repris mes études aux beaux-arts de Rennes où je fais aussi de la sculpture et des installations.

Présentation de Geoffrey Montagu
Crédit : Geoffrey Montagu

Ton rapport à la photographie

Peux-tu nous raconter comment tu as commencé la photo ?

J’ai commencé la photo au collège avec un de mes premiers téléphones. Très vite, j’ai eu envie d’aller plus loin, alors mon frère m’a offert un appareil photo compact en 2010. C’est vraiment à ce moment que j’ai commencé la photo en l’ayant presque toujours sur moi, en prenant des photos quotidiennement que je mettais sur un blog. Il est toujours en ligne et trouvable depuis mon site d’ailleurs !

Comment as-tu appris la photo ?

J’ai vraiment appris à force de pratiquer et d’expérimenter. Comme je le disais, j’ai commencé avec un compact, alors j’ai vraiment commencé au plus simple pour complexifier les choses petit à petit.

Le rapport à la photographie de Geoffrey
Crédit : Geoffrey Montagu

Comment définirais-tu ton travail ?

Mon travail se concentre vraiment sur le corps, la perception de celui-ci par soi et par les autres, la désexualisation du nu, ce genre de choses. Après j’essaie beaucoup de trucs, je suis dans une découverte incessante. J’essaie au maximum de me réinventer à chaque série. En ce moment, je fais de moins en moins de nus, et m’intéresse particulièrement au concept de vêtements, l’idée de se couvrir, de se cacher…

Combien de temps passes-tu par mois à shooter ?

Selon mon temps, mes idées, la disponibilité de chacun, c’est très variable. En moyenne, je shoote bien 20 heures par mois sans compter le repérage, la planification du shoot, la recherche des accessoires, le traitement des photos et tout le reste qui prend beaucoup de temps.

Combien de temps passe Geoffrey par mois à shooter ?
Crédit : Geoffrey Montagu

Comment choisis-tu tes modèles ? Tes lieux de shoots ? 

Pour le choix des modèles, c’est très variable. Pour mes projets personnels, c’est beaucoup de feeling et des personnes qui m’inspirent plus que d’autres. C’est très dépendant du thème. Parfois, ce sont leurs histoires personnelles ou leurs particularités qui me donnent carrément l’idée de la série. Certaines personnes sont des modèles professionnels et pour d’autres, c’est leur première fois. Au niveau des lieux, je suis très nature. Quand je ne shoote pas chez moi, je cherche toujours des lieux avec une atmosphère singulière, propice à raconter une histoire.

Peux-tu nous décrire le déroulement d’un shooting ? As-tu des astuces pour mettre à l’aise tes modèles ?

Après la prise de contact et l’accord sur tous les éléments du shoot, nous nous rencontrons directement pour les photos. Nous ne nous rencontrons avant les photos que si la personne le désire. Souvent, si c’est en extérieur, il y a une petite partie exploration avant de trouver le spot parfait et sinon, nous nous prenons souvent un petit thé quand c’est chez moi. Dans tous les cas, c’est l’occasion de papoter un peu pour briser la glace. Quand le projet est très précis dans ma tête, j’ai parfois un petit carnet où je croque les poses. Cela aide pas mal les modèles débutant(e)s.

Pour moi, l’important est vraiment de passer un bon moment. J’essaie de faire oublier l’appareil en faisant un bon paquet de blagues et de jeux de mots pas toujours drôles… Heureusement, les modèles en rient souvent (parfois sûrement par pitié).

Quels conseils donnerais-tu à un(e) photographe débutant(e) ?

Simplement de pratiquer au maximum, d’essayer des choses différentes pour s’ouvrir à toute la richesse de ce support et de le faire avec passion et bienveillance.

Qui sont les photographes qui t’inspirent ?

Oh il y en a un bon paquet ! En tête, je dirais Gershon Kreimer, Gregory Crewdson et Arno Raphael Minkkinen.

Peux-tu nous partager ta meilleure expérience de shooting ?

Oh, c’est difficile ! C’est très dur de choisir. À chaque fois, ce sont des rencontres et des moments uniques… Je pense que ce serait lorsque j’ai réalisé la série Sorority. Nous étions 4 et ce n’était pas évident. Nous étions dans un marécage sous la pluie, nu, avec des crabes et des pêcheurs non loin, mais l’ambiance était top. Quand nous sommes rentrés nous mettre au chaud, je ne sais pas : c’était top !

Ta pire expérience ?

Franchement, je n’en ai presque eu aucune. Je me souviens quand même d’une fois où une modèle qui faisait un de ses 1er shoots a décalé la veille la date et le lieu. Elle est arrivée avec 3 heures de retard avec son copain. En soi, pas de souci, seulement, elle ne regardait que lui et lui parlait sans cesse pendant les photos, notamment pour critiquer les poses que je proposais (sans rien proposer de son côté). C’était vraiment étrange. Elle était complètement détachée et du coup, les photos étaient nulles. À mi-chemin, elle a même invité une pote à elle sans me demander mon avis. Enfin, elle a retouché TRÈS TRÈS lourdement les photos sans me demander mon avis et les a postées. Ça faisait beaucoup d’un coup, non ?

Quel photographe me conseillerais-tu d’interviewer ? Quel(le) Modèle ?

Comme photographe, je te conseillerais :

Et pour les modèles :

Ton rapport aux réseaux sociaux

Que penses-tu des réseaux sociaux ? Comment les utilises-tu ? 

Je pense que trop de monde y attache trop d’importance. Personnellement, j’aimerais m’en passer. Après, ça m’a permis tellement de belles rencontres que je peux difficilement cracher dessus. Pour moi, c’est vraiment le côté “mise en relation” qui est presque indispensable dans ma pratique actuelle de la photo.

Combien de temps en moyenne chaque jour ?

Je dois bien y passer 1 heure par jour.

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Ton réseau social préféré ? Pourquoi ?

Clairement Instagram, toujours pour le côté mise en relation et “vitrine”. Sinon, j’aime beaucoup Behance. C’est peu utilisé, mais super pour chercher des inspirations. Le contenu y est vraiment très qualitatif, la communauté cool, l’interface ergonomique, bref j’adore.

Ton rapport au voyage

Tes 3 coups de cœur en France ? Pourquoi ?

Alors, je dirais le Pas de Soucy, le lac du Salagou et l’île de Noirmoutier. Tous les 3 pour :

  • La singularité de leurs paysages en France,
  • La beauté,
  • La gentillesse des gens qui s’y trouvent,
  • Le bon nombre de souvenirs que j’y ai laissés.

Après il y a tellement de lieux que j’aime en France… J’ai beaucoup de petits coins cachés de toute beauté disséminés dans le pays !

À l’étranger ?

Eh bien, je n’ai que très peu voyagé à l’étranger ! Mais, je pense qu’un de mes meilleurs souvenirs était à Sarrebruck en Allemagne.

Comment prépares-tu tes voyages ? As-tu des rituels avant de partir ?

Je prépare assez mal mes voyages je crois. Enfin, en tout cas, je suis beaucoup dans l’improvisation et l’adaptation. Niveau rituel, je crois que j’aime vraiment faire mon sac toujours la veille avant de partir. C’est toujours le moment où je percute enfin que je pars.

Ton prochain projet de voyage ? Pourquoi ?

J’en ai de nombreux, partout. En France, Lille, Strasbourg, Toulouse et les Alpes, pour la beauté de ces villes et y faire pas mal de photos. À l’étranger, Japon, Canada et Suède. Dans ces pays, tout m’inspire : la philosophie de leurs habitants, leur culture, leurs paysages et leur architecture.

Carte blanche de Geoffrey Montagu

La 1ère chose qui me vient en tête est vraiment de rappeler l’importance de bien choisir la personne avec qui on fait des photos en tant que modèle. On le dit souvent, mais je ne crois pas connaître un modèle qui n’a pas eu une mauvaise expérience. La photo en premier, ce sont des rencontres et du partage. Il ne devrait pas y avoir de place pour des fumiers qui abusent de la confiance ou de la vulnérabilité d’autrui.

Où retrouver Geoffrey Montagu ?

Tu peux retrouver Geoffrey Montagu sur :

À toi, une question à poser à Geoffrey Montagu ?

Nous venons de plonger dans l’univers complexe et fascinant de Geoffrey Montagu, un artiste qui repousse les limites de la photographie traditionnelle. De son rapport unique avec les réseaux sociaux à ses inspirations de voyage, Geoffrey nous a offert un aperçu précieux de sa démarche artistique. Si cette conversation t’a inspiré, n’hésite pas à suivre Geoffrey sur ses plateformes sociales pour ne rien manquer de ses futurs projets. Et toi, quelle a été ta partie préférée de cette interview ? Partage tes réflexions dans les commentaires ci-dessous et reste connecté pour plus de découvertes artistiques à venir.

Avec Geoffrey Montagu, photographe