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Comment générer des ventes en manipulant les média et Internet ? Elles sont extraites de son excellent livre de « Croyez-moi, je vous mens » à l’époque où Ryan Holiday était encore le directeur marketing d’American Apparel.

Je ne sais pas toi, mais moi, je suis un gros consommateur de podcasts.

Souvent, ils se concluent par la question de quels sont les livres que tu recommandes. Le livre de Ryan Holiday revient très souvent.

Dans « Croyez-moi, je vous mens« , il nous plonge dans les coulisses de l’information 2.0 où la course au sensationnalisme et aux clics est un incroyable terrain de jeu pour les marketeurs sans foi ni loi.

Avant que je n’oublie, tu peux retrouver :

• Comment structurer un article de blog avec le copywriting?
• Les principes du succès (Ray Dalio),
• Comment convaincre en moins de 2 minutes quand tu es freelance ?
• Storytelling : ce que j’ai appris du livre de Blake Snyder.

#9 Les blogueurs sont pauvres : aide-les à payer leurs factures

Qui n’a jamais rêvé de gagner de l’argent en sirotant un cocktail au bord d’une piscine en Thaïlande ?

La vie de blogueur ou d’influenceur te fait rêver. Pourtant gagner de l’argent avec Internet ou les réseaux sociaux est loin d’être une sinécure.

Pour faire simple, tu as le choix entre :

1. Vendre directement des produits et des services ;
2. L’affiliation, tu fais la promotion d’un produit sur ton site (ou tes réseaux sociaux) et tu touches un % sur les ventes ;
3. Les partenariats directs ;
4. La publicité en ligne.

La meilleure option reste de vendre directement tes propres produit. Avec l’affiliation, n’espére pas gagner plus d’une centaine d’euros à moins que ton site draine plusieurs millions de visiteurs par mois.

OK, les partenariats sont intéressants, mais encore trop souvent réservés aux plus grands influenceurs. Je ne te parle même pas de la publicité. Tu sais c’est les bannières qui t’énervent tant ! Tu es payés quelques centimes du clic, oublie.

Offre-leur des cadeaux

Autant te dire que si les blogueurs veulent devenir riches ou déjà payer leurs factures, ils doivent trouver d’autres sources de rémunération.

Tu me vois venir maintenant. L’un des moyens les plus rapides de faire parler d’un produit sur internet et sur les réseaux sociaux est de le distribuer gratuitement aux influenceurs.

Ryan Holiday proposait ensuite aux blogueuses les plus populaires un contrat publicitaire qui prévoyait de les rémunérer chaque fois qu’une personne achetait un article sur leur site après avoir vu leurs photos.

A votre niveau, tu peux appliquer les mêmes méthodes en contactant des micro-influenceurs qui ont une audience active et engagée. Pense maintenant à toutes les instagrameuses qui mettent telle ou telle marque de vêtements.

Conflits d’intérêt ?

Comment ne pas être d’accord avec Ryan Holiday sur la question des conflits d’intérêts même si, depuis l’écriture de son livre, nous assistons à plus de transparence.

Ceci dit, c’est encore très variable d’un support à un autre et d’un média à l’autre.

Il semble évident que les journalistes ne devraient pas être rétribués par les personnes auxquelles ils consacrent leurs articles, ni posséder d’investissements dans leur domaine d’activité (comme le fait d’être actionnaire d’une entreprise dont on doit rendre compte).

#8 Raconte aux média ce qu’ils veulent entendre

Les journalistes sont rarement en position d’établir eux-mêmes la vérité d’un fait, puisqu’ils n’en sont pas directement les témoins. Pour appuyer leurs déclarations, ils sont entièrement soumis à des sources qui agissent dans leur propre intérêt.

Quelles sont ces sources si intéressées ?

Tous ceux qui ont quelque chose à vendre, qu’il s’agisse d’un produit, d’un service ou d’un programme politique. Des personnes comme toi et moi.

La technique de la fuite volontaire

Exemple : faire la promotion de visuels promotionnels.

Envoie-les anonymement par mail à un blog influent en écrivant : « J’ai trouvé des visuels confidentiels sur les serveurs de la société X . Je ne suis pas censé les montrer mais les voici. »

Les communiqués de presse 2.0

Souviens-toi : les blogueurs ont peu d’argent et peu de temps.

Ils vont adorer ton communiqué de presse, tu fais le travail à leur place. Le contenu est déjà écrit, l’angle est déjà déterminé et le sujet est vendeur.

En plus, les influenceurs sont souvent soumis à une incroyable pression qui les pousse à produire des publications sans pouvoir prendre le temps d’enquêter, de vérifier l’information et de s’entretenir avec leurs sources.

Dans certains cas même, le sujet qu’ils traitent est si sensationnel qu’ils ne prendront pas le risque de  se faire dépasser par la concurrence.

#7 Donne-leur ce qui se partage, pas ce qui est intéressant

Selon les résultats de l’étude sur les phénomènes viraux de la Wharton School qui a analysé 7 000 articles du New York Times,

Le plus puissant facteur de la viralité repose sur l’intensité de la colère que provoque un article.

Les réactions extrêmes (positives ou négatives) ont un énorme impact sur la manière dont ton contenu va être partagé. Plus un article provoque la colère du lecteur, mieux c’est. Heureusement, cela marche aussi avec le sourire !

Évite néanmoins la tristesse. Elle suscite peu d’enthousiasme et nuit au partage social.

Retiens que plus un article provoque chez le lecteur une sensation de bien-être, ou au contraire un sentiment d’inconfort, plus il a des chances d’intégrer la liste des articles les plus partagés.

La colère, la peur ou la joie, nous incite à partager les contenus.

#6 Capte l’attention de ton audience

Ryan Holiday a fait une capture d’écran des amorces les plus populaires du « New York Times » (16 avril 2011). Voici le résultat (toutes ressemblances avec la page d’accueil de Yahoo sont fortuites, LOL) :

• Peut-on mourir à force de rester assis ?
• Le sucre est-il toxique ?
• Les téléphones portables causent-ils des tumeurs au cerveau ?

Les  questions biaisées attirent l’attention de tes lecteurs et les incitent à cliquer. Les analyses montrent qu’une question bien posée rapporte 2 fois plus de résultats qu’un point d’exclamation martelé avec force !

Laissez planer le mystère, et apportez des éclaircissements après le clic.

#5 Vends-leur ce qu’ils savent vendre

Généralement, nous ne lisons pas un seul et unique blog. Les lecteurs sont rarement fidèles aux blogs. Il n’y a donc pas de confiance à bâtir.

Si tu as des ressources limitées et que tu es soumis aux contraintes d’un média difficile, il n’existe qu’une poignée de solutions : l’extrémisme, le sexe, la polémique et la haine.

Le manipulateur des média sait que les blogueurs savent que ces thématiques font vendre.

Contrairement au système d’abonnement qui repose sur la confiance, la fréquentation fondée sur le nombre de visiteurs uniques n’est dictée que par l’immédiateté et l’impulsion, peu importe si les informations doivent être déformées pour la déclencher.

#4 Mets le paquet sur les gros titres

Souviens-toi, le succès des contenus est régi par le nombre de clics.

C’est ton titre qui va attirer l’attention du public. Dans le terrible monde des visiteurs de page, rien n’est aussi important qu’un bon pitch pour séduire les clients potentiels.

Chaque jour, tu dois trouver des titres plus racoleurs et plus excitants que la veille.

Pose-toi la question :

Quel est le titre qui va nous apporter plus de clics que les autres ?

Plutôt que la question :

Quel est le titre qui convient le mieux ?

#3 Suscite la réaction

Le top 10 des articles les plus lus ou la page tendance de YouTube sont maintenant souvent la boussole pour les rédacteurs en chefs et les blogueurs.

Dis-toi qu’un contenu d’importance dissimulé sous une apparence neutre et ennuyeuse n’a aucune chance dans le monde du blogging et de l’influence.

Les média ont peur du silence, car elles ne savent pas l’interpréter. Un bon article est un article qui suscite des commentaires et des partages.

Attention au dilemme de Warnock

Le dilemme de Warnock propose plusieurs explications au silence :

1. Le message est correct. L’information est claire et ne nécessite pas de commentaire supplémentaire.
2.  Personne n’a lu le message.
3. Le message est trop long et trop détaillé, et personne ne veut gaspiller d’énergie pour le partager.
4. Personne n’a pas compris le message.
5. Personne ne s’intéresse au message.

#2 Utilisez la technologie contre elle-même

Règle n° 1 : un producteur de contenus ne doit jamais s’arrêter de produire. Demandez à Casey Neistat !

Règle n°2 :  les gens sont saturés de contenus distrayants. Le taux de rebond moyen des sites d’information est supérieur à 50% (2% pour mon blog). En clair, la moitié des visiteurs quittent un site aussitôt après y être rentrés.

Les contenus sont généralement courts et traitent souvent le sujet de manière superficielle.

Ryan Holiday nous conseille sarcastiquement de faire une croix sur la qualité, de réduire nos contenus à leur forme la plus basique : la provocation.

#1 Fais comme tout le monde : invente des informations

Le monde est ennuyeux, mais les informations sont excitantes. L’art du journalisme est de transformer un sujet ennuyant en un sujet captivant en trouvant le bon angle. Les journalistes doivent donc concevoir l’accroche capable de générer des clics, chercher l’image qui va capter l’attention, susciter des commentaires et des liens.

Ryan Holiday est très critique envers les journalistes et les blogueurs. Il leur reproche principalement de  :

1. Ne pas suffisamment vérifier leurs informations ;
2. Rechercher le clic à tout prix ;
3. Privilégier le sensationnalisme à la vérité.

À partir de ce constat, il devient assez facile pour des responsables marketing de manipuler et de tordre l’information pour nourrir les blogueurs.

Ryan Holiday ne nie pas d’ailleurs sa contribution à la création d’un système médiatique conçu pour tromper, berner et voler chaque seconde du bien le plus précieux dont nous disposons : notre temps.

Dans « Croyez-moi, je vous mens« , Ryan Holiday nous dévoile ses combines pour mieux les dénoncer ensuite. A vous de voir de ce que vous ferez de ces informations !

Et toi, que penses-tu des tactiques de Ryan Holiday ?

Tu es sur Pinterest ? Moi aussi ! Ne me laisse pas toute seule.