Temps de Lecture : 8 minutes

Découvre l’HOTEL 128 de la Street Art City. Au menu 128 chambres où les street artistes du monde entier peuvent exprimer leur inspiration librement et sans limite.

Je ne vais donc pas revenir sur le concept de la Street Art City, sur l’origine du projet ou sur les street artistes que tu peux voir. Concentrons-nous plutôt sur la grande nouveauté de la Street Art City : l’HOTEL 128. Chaque année, avec ma femme, nous essayons d’aller à la Street Art City pour voir l’évolution du projet et surtout pour en prendre plein les yeux. Je dois dire que, cette année, nous avons vraiment pris une grosse claque.

La Street Art City a vraiment pris de l’ampleur, notamment avec l’HOTEL 128. 68 Chambres sont déjà livrées, 30 de plus seront livrées en septembre 2018. Les 30 dernières seront livrées elles en septembre 2019. Affaire à suivre donc…

Avant que j’oublie, tu peux aussi découvrir :

Faut-il visiter l'HOTEL 128 (Street Art City) ?

L’HOTEL 128, c’est quoi en fait ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons par un petit bémol. Pour visiter l’HOTEL 128, tu dois payer un supplément de 8€ en plus des 12€ pour l’entrée à la Street Art City (soit 20€ au total). Je ne sais pas ce que tu en penses mais nous avons trouvé cela un brin cher avec ma femme même si nous sommes des fervents supporters du projet.

En plus, selon nous, c’est extrêmement dommageable de visiter la Street Art City sans visiter l’HOTEL 128. C’est un peu comme aller à New York sans visiter la Statue de la liberté ! Nous aurions trouvé plus judicieux de faire un ticket unique autour de 15€ qui regroupe la Street Art City et l’HOTEL 128.

HOTEL 128 à la Street Art City
Chambre à l’intérieur de l’HOTEL 128 à la Street Art City

Principe de l’Hotel 128 (Street Art City)

L’HOTEL 128 est l’hôtel où nous ne dormons pas mais où nous rêvons le street art les yeux grands ouverts. À l’origine, le bâtiment abritait 128 chambres et servait de lieu de formation pour les employés des PTT. Il se compose de 128 chambres individuelles d’où son nom d’HOTEL 128.

Maintenant désaffecté, il est entièrement livré aux artistes du monde entier. Il a été volontairement laissé dans son jus pour accentuer le côté friche urbaine. Tu découvres l’HOTEL 128 muni de ta lampe frontale (qui est distribuée à chaque visiteur à l’entrée).

Mode d’emploi

  1. Chaque année, de mars à août, les artistes investissent une chambre pour y créer leur univers, du sol au plafond. Au passage, ils y intègrent des toiles qui sont mises en vente. Avis aux intéressés…
  2. Chaque premier septembre, les visiteurs découvrent les nouvelles chambres réalisées dans la saison.
  3. À chaque fin de saison, le livre HOTEL 128 du millésime en cours est édité à 1 280 exemplaires numérotés. Il est remis aux souscripteurs lors d’une rencontre exceptionnelle organisée en présence des artistes. Évidemment, c’est également l’occasion de se faire dédicacer son exemplaire.

Pour être honnête, je ne me souviens pas du prix exact du livre (128€, merci Argone) mais, avec ma femme, nous nous sommes regardés en se disant : « ah oui, quand même ! ». Plusieurs exemplaires du livre sont consultables après la visite. Pour l’avoir feuilleté, le livre est vraiment sympa et composé de belles photos. En ressortant de l’HOTEL 128 encore sous le choc, c’est tentant de l’acheter. J’ai presque failli succomber à la tentation même si le prix a quelque peu refroidi mes ardeurs.

À vérifier mais apparemment les photos sont interdites ! Si c’est vraiment le cas, je trouve ça vraiment très dommage. Pour moi, le street art est avant tout une question de partage entre l’artiste et le public. En plus, c’est presque impossible de ne pas succomber à la tentation !

Visite de l’HOTEL 128

Chaque chambre est repérable par son numéro le long du couloir et sur ton guide papier. Tu peux juste y trouver le nom de la chambre et le nom de l’artiste. Pendant la visite, c’est amplement suffisant.

Par contre, si après, tu as envie d’en savoir plus sur telles ou telles chambres, tu n’as rien. À part d’acheter le fameux livre millésimé hors de prix, tu la sens ma frustration ? (LOL)… Au passage, je te conseille d’entrer seul dans chaque chambre pour mieux te connecter avec l’univers de l’artiste. Prépare-toi à prendre de grosses claques (artistiques) en ouvrant chaque porte.

Nous avons donc visité les 68 chambres disponibles à la visite. J’avoue que c’est vraiment dense, tu en prends plein les yeux. La visite est intense et je n’imagine même pas quand il y en aura les 128 au complet ! Idéalement, après chaque étape, ce serait bien de pouvoir faire une pause pour digérer tout cela. C’est bête mais à la fin, tu savoures moins et tu commences à ressentir un sentiment d’enfermement, voire d’oppression.

Chaque chambre a sa salle de bains et son placard (également aménagés). Interdiction de toucher et de manipuler. Il est vivement recommandé de ne pas laisser entrer les enfants seuls. Autant te prévenir, tu ressortiras en état de choc artistique avancé. C’est extrêmement puissant de rentrer dans l’intimité des artistes et surtout de passer d’un univers à l’autre !

Bon voyage.

La chambre Flowers Power d'Andrew Wallas à l'HOTEL 128
La chambre Flowers Power d’Andrew Wallas

Les street artistes que tu vas voir à l’HOTEL 128

À l’heure où j’écris cet article (août 2018), tu peux déjà voir 68 chambres. J’ai fait le choix de te montrer seulement 10 chambres. Pourquoi ? Le but de cet article n’est ni de spoiler, ni d’être exhaustif. Mon seul objectif est de te donner un aperçu de ce que tu peux voir. Ma plus belle récompense serait de te donner envie d’aller voir par tes propres yeux la Street Art City, de te forger ta propre opinion.

Même si je me suis montré un peu critique en début d’article, ne te trompe pas. Je soutiens sans réserve le projet. Pour moi, la visite de la Street Art City est incontournable pour les amateurs de street art, surtout si en plus, tu es dans la région de Moulins, Nevers et Bourges.

#10 EMAR

La chambre d’EMAR est d’une richesse folle au niveau des détails. Tu as un peu l’impression d’être plongé dans un épisode de la série Mr Robot.

la chambre du street artiste EMAR

#9 « La casa de Munecas » de Caro Pepe à HOTEL 128

La chambre de Caro Pepe

#8 « Dos Famencos » de CAZN’N

Dans cette chambre, j’avais un peu l’impression de plonger dans l’univers des narcotrafiquants sud-américains en mode « Narcos » ou « Breaking Bad » avec le street artiste CAZ’N

La chambre de CAZ'N à l'HOTEL 128 de la Street Art City

#7 ISH

Autant de prévenir, la chambre d’ISH dégage beaucoup de poésie, voire de la nostalgie et une certaine mélancolie… Plutôt normale, cette chambre est dédiée à toutes les mères qui ont perdu un enfant…

La chambre d'ISH

#6 « Tetra PACK » de Pec

Les Lyonnais reconnaîtront le style coloré de Pec. L’une des forces de l’HOTEL 128 est de nous faire passer du rire aux larmes en l’espace d’une porte simplement…

La chambre de Pec

#5 « No sleep till Brooklyn » de Zeso

Le street artiste lyonnais est Zeso est très présent à la Street Art City. Logiquement, nous avons donc découvert sa chambre à l’HOTEL 128. Je dois dire que Zeso est d’ailleurs l’une de mes belles découvertes de la Street Art City.

La chambre de Zeso

#4 « Contradiction Room » de Snake

Dans cette chambre, j’ai adoré le côté Yin et Yang de ce street art. Après, j’avoue modestement avoir un doute sur l’origine de l’auteur. À vrai dire, je ne souviens plus trop si c’est la chambre de Snake ou celle de Treze « Mascaras »…

La chambre de Snake à l'HOTEL 128 de la Street Art City

#3 « Like me, like me, like me » de Tavin  Davis

J’ai adoré la chambre de Tavin Davis. Il nous interpelle sur notre addiction aux réseaux sociaux et notre course effrénée aux « like ». Une très belle découverte, je risque de t’en reparler probablement plus longuement dans un prochain article. Dans cette pièce, sa toile s’intitule « Hunting for likes » que nous pourrions traduire « la chasse aux likes ».

La chambre du street artiste Tavin Davis

#2 La chambre « je ne me souviens pas du nom mais j’adore »

Il n’en fallait pas bien une. J’ai adoré ce portrait de femme très pop mais incapable de retrouver le nom. Pour ma décharge, je n’ai pris aucune note pour ne pas gâcher ma visite. Je préfère rester focalisé sur mes émotions à 100%. Encore une fois, la brochure est vraiment trop succincte et les photos sont loin d’être toujours très parlantes.

HOTEL 128

#1 Asier

Je termine cet article par la seule chambre de l’HOTEL 128 que nous avions déjà eu la chance de voir au lancement du projet. Asier la dédie aux réfugiés notamment aux Syriens qui fuient les atrocités de la guerre en Syrie.

Asier à l'HOTEL 128

Verdict : Faut-il visiter l’HOTEL 128 ?

OUI, OUI et OUI

Je sais, je ne suis pas très bon pour maintenir le suspense. J’ai littéralement adoré cette visite de l’HOTEL 128. J’en suis ressorti bouleversé. Tu commences à me connaître, je suis un homme sensible.

Durant toute la visite, nous côtoyons toute la palette des émotions, de la tristesse à la joie. La visite est intense émotionnellement. Pour moi, la visite de l’HOTEL 128 est immanquable et indissociable de la visite de la Street Art City. J’espère juste que, l’année prochaine, les prix n’auront pas encore augmenté. Il me semble que nous avons atteint un certain plafond !

À toi, que penses-tu du principe de l’HOTEL 128 de la Street Art City ?

Tu es sur Pinterest ? Moi aussi ! Ne me laisse pas toute seule.

Faut-il visiter l'HOTEL 128 (Street Art City) ?