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Tu cherches à briser les tabous et à explorer les facettes cachées de la sexualité ? Alors, tu es au bon endroit. Aujourd’hui, je te présente une figure incontournable du monde érotique : Charlie Liveshow. Elle n’est pas juste une camgirl, mais une véritable artiste polyvalente qui va te faire redécouvrir l’érotisme sous un nouveau jour.

Podcasts, sextoys, photographie, et même coaching sexo, Charlie a plus d’une corde à son arc. Prêt à plonger dans son univers fascinant ? Lis la suite, tu ne seras pas déçu. Et n’oublie pas, j’ai aussi eu le plaisir de discuter avec d’autres personnalités fascinantes que tu ne voudras pas manquer. Découvre mes interviews exclusives avec :

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Présentation de Charlie Liveshow

Peux-tu te présenter en quelques lignes pour ceux ou celles qui ne te connaîtraient pas encore ?

L’exercice le plus périlleux du monde ! Qui suis-je en 10 lignes maximum ! Je peux faire court (je ne sais pas mais je cherche) ou je peux faire aussi trop long.

Pour faire simple, disons que :

Je suis Charlie, une humaine de sexe féminin. Je suis camgirl mais aussi productrice de podcast de livre érotique, youtubeuse sexo, testeuse de sex-toys en vidéo, coach sexo et libre empêcheuse de tourner en rond !

Une petite partie de ma vie se reflète sur les réseaux sociaux, à travers mon blog, où on parle de sexualité, d’érotisme, de pornographie et surtout de La Vie sous toutes ses coutures.

Présentation de Charlie Liveshow
Charlie Liveshow dans les yeux du photographe Olivier Parent

Ton rapport au podcasting

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans la création de ton podcast ?

Il faut savoir qu’à la base, j’ai 15 ans de théâtre derrière moi. J’ai dû arrêter le métier de comédienne, ne me reconnaissant pas dans la vie d’intermittente, et je suis devenue camgirl.

Mais voilà, le plaisir des mots et de leur mise en musique me manquait. J’ai donc proposé à LSF Radio, une radio web, de faire une émission autour de la littérature érotique. Ils ont accepté directement mais comme ils étaient sur Paris et moi Marseille, il fallait que je leur fasse un enregistrement pour la diffusion. Du coup, très rapidement, je me suis dit qu’une fois que l’enregistrement était fait, pourquoi ne pas passer à la formule podcast.

Peux-tu nous présenter ton podcast ?

Le but du podcast est, à titre personnel, de retrouver le plaisir de la mise en voix des mots, qui est la base absolue du travail de comédien, mais aussi de faire découvrir à un plus large public la littérature érotique. J’aurais pu le faire sur des polars ou de la SF, qui sont eux aussi classés dans le roman “mauvais genre” ou “de gare”, mais c’était plus amusant et plus en rapport avec mon taf de le faire sur l’érotisme quand même !

Il y a vraiment des perles et de très beaux textes dans ce genre littéraire. En plus il y a une nourriture de l’esprit mais aussi du corps avec la découverte d’autres horizons, fantasmes, envies. C’est très intéressant ! Le fait de les passer en podcast les rend plus discrets et accessibles, et j’espère donner envie à un plus grand nombre de découvrir ces autres imaginaires.

Combien de temps passez-vous en moyenne pour créer un épisode ?

Sans compter le temps de lecture, il me faut en moyenne  4 ou 5 heures. Une heure et demie pour l’enregistrement et son nettoyage, la même chose pour la chronique du livre dont j’ai lu l’extrait. Et oui, je suis une des rares tarées qui lit en entier même quand ça ne me plaît pas. Enfin, une bonne heure et demie pour faire la mise en page, la relecture et les photos de communication.

Oui, chaque fois, la photo de couverture est différente. Reste comme temps totalement abstrait celui de la lecture du livre et celui de la pub sur les réseaux sociaux.

Peux-tu nous expliquer comment tu procèdes ? Les différentes étapes ?

Oh c’est assez simple. Pendant la lecture du livre, je sélectionne deux ou trois passages que je trouve intéressants ou qui illustrent bien le texte. Je me les mets en bouche, comme on dit, une fois, deux fois, trois fois. Ensuite, je passe à l’enregistrement à proprement dit. La mise en bouche un peu longue permet de limiter les cafouillages et d’améliorer la “vie” du texte. Une fois le master fait, je fais une correction rapide et je reprends les passages avec des hésitations ou une qualité de son insatisfaisante. À partir de là, il n’y a plus qu’à diffuser sur le net.

Tes conseils pour un/une débutant(e) qui voudrait se lancer ?

PATIENCE ! C’est long !

Ou alors tu fais un enregistrement live et tu l’envoies en brut, auquel cas tu t’en fous un peu, il suffit que tu aies un matos correct. Pas la peine d’avoir un studio. Perso, j’enregistre dans mon bureau avec un SHURE SV100, de l’ultra-classique, une carte son externe à 30€ et un anti pop à 10€. Pour le mix, je passe par l’excellent Audacity (gratuit), je trouve que le rendu est pas mal pour de l’amateur.

Sinon pour le thème du podcast, tout dépend du but qu’on veut atteindre. Si c’est se faire plaisir et partager sa passion ou alors si c’est pour devenir riche et célèbre. Dans le premier cas c’est facile : soyez clair, faites quelque chose de simple et propre et faites-vous un plan pour ne pas faire trop de heuuuuu. Dans le deuxième cas, je ne sais pas, je ne suis ni riche, ni célèbre.

Quels sont tes podcasts préférés ?

J’adore BOXsons de Pascale Clark. Je suis une fidèle auditrice d’une radio de gaucho néolibéro vendus au juda-islamisme national de l’extrémisme du centre droit de la gauche. En gros, j’adore France Inter et pas mal de leurs podcasts. À une époque, j’écoutais les podcasts de là-bas si j’y suis mais je me suis lassée.

Ton rapport à la photographie

Peux-tu nous raconter comment tu as commencé à être modèle ?

Tout connement pour mon site personnel. À la base, je n’aime pas ça. Pas du tout même mais pour faire ma promotion, j’ai accepté que mon chéri me prenne en photo. C’était indispensable. De fil en aiguille, des photographes m’ont fait l’honneur de me demander de poser pour eux. Et puis, j’ai eu une master class modèle avec mon amie Cara Saint Germain, Youtubeuse et ancienne actrice X, qui m’a énormément aidée et détendue à ce niveau.

Que ressens-tu quand tu es seule face à l’objectif ?

Tout dépend ! Tout dépend de la relation avec le/la photographe. Plein de paramètres rentrent en compte. Déjà s’il veut me sauter. Maintenant, je les calme direct. Il n’y aura rien de sexuel ni avant, ni pendant, ni après le shooting. C’est ça ou c’est rien et y a pas d’équivoque possible. Mais au début, j’osais moins y aller franco, donc le regard libidineux était très pénible. Je veux un.e photographe, pas une bite ou une chatte avec un appareil photo. Ensuite, l’ambiance va jouer, j’aime rire !

Et donc même si on fait des photos pas drôles, voir celles avec ABFab sur le masque à gaz ou celle dans l’usine en mode fin du monde, il faut que je sente l’envie du photographe. Qu’il me donne envie de pénétrer et d’exister dans son univers. Si en plus on rigole, c’est cool. Si ces éléments ne sont pas là, je passe la séance à me demander ce que je fous là et ça se voit sur la photo. Heureusement, ça arrive rarement.

Que ressens-tu quand tu vois les photos de toi suite à un shooting ?

Au début, c’est un peu comme vous, la première fois que vous entendez votre voix au téléphone ou sur un enregistrement. Vous ne vous reconnaissez pas et vous n’aimez pas du tout ce que vous voyez. Puis, petit à petit, mon œil a appris à s’éloigner du sujet pour voir la photo et pas Charlie en photo. J’ai encore parfois du mal mais c’est de plus en plus souple.

Quel est ton rapport à ton corps ? À la nudité ?

Anecdote pour illustrer : je suis plus à l’aise nue qu’habillée ! C’est finalement plus facile de se cacher quand il n’y a rien. Je sais, c’est bizarre, “mais j’ai jamais dit que j’étais logique” (La reine Guenièvre dans Kaamelott).  C’est comme si les vêtements m’encombraient et me mettaient une cible sur le dos. Rassurez-vous, je sors de chez moi habillée.

Quelles sont tes limites en matière de photo ?

Tout dépend encore une fois du cadre et du photographe. Je peux faire grosso modo tout du moment qu’on m’a prévenue avant et que je suis d’accord. Je déteste les surprises de dernière minute. Sinon, que ce soit en livecam ou en photo, je ne fais ni scato, ni zoo. Je n’aime pas me mettre en danger donc l’outdoor, oui, mais dans des zones “secure”. Idem je n’aime pas mettre les autres en danger, donc pas d’exhibition explicite pour choquer des passants.

Peux-tu nous décrire le déroulement d’un shooting ?

Tout dépend du style, de l’ambiance, est-ce érotique ou porno ? Faut-il se maquiller ou pas ? La tenue, est-ce un microstring ou une catsuit ultra-moulante ? Voilà, sinon pour le reste, c’est du standard. Après, en général tu es bien vidée ! Le photographe comme le modèle d’ailleurs. En général, au bout de deux heures de shooting, les deux sont épuisés.

As-tu des astuces pour être à l’aise devant l’objectif ?

Non. Désolée ! À part peut-être s’occuper de l’humain qu’il y a derrière plus que de l’œil qui te regarde. Se rappeler que, pour moi, c’est le photographe qui m’a choisie donc c’est qu’a priori que je lui plais. Mais le jugement qu’on croit que l’autre nous porte n’est pas une chose facile à gérer.

Séance photo de Charlie avec le photographe Olivier Parent
Toujours avec le photographe Olivier Parent

Quels conseils donnerais-tu à une modèle débutante ?

Déjà de bien savoir pourquoi il/elle fait vraiment ça, où sont VRAIMENT ses limites. De boire un café avant pour bien se mettre d’accord et ne pas hésiter à mettre les pieds dans le plat, quitte à, si ça peut rassurer, filmer par téléphone toute la séance et y aller accompagné.e. Si le/la photographe ne veut pas, c’est qu’il y a un souci.

Préparer un droit de cession d’image et un contrat d’exploitation d’image. Pour avoir un cadre juridique qui va limiter les abus. Y a rien de fun dans le fait de poser pour quelqu’un et c’est encore moins fun et léger de lui donner le droit d’exploiter notre image. Surtout dans le monde actuel. Donc vraiment de prendre le temps d’y penser. Dernier truc, regardez, matez-vous dans une glace ou même filmez-vous à blanc pour savoir comment votre corps bouge.

PS : cela ne s’adresse pas qu’aux filles. Il y a eu aussi des abus sur les mecs !

Que souhaites-tu montrer à travers tes photos ?

Rien de particulier. Comme je te disais, à la base c’est de l’autopromotion. Après, je suis le projet du photographe, à moi de voir si le thème qu’il me propose me plaît. En général, cela me permet surtout une autre forme d’incarnation d’un personnage… Je suis comédienne à la base.

Charlie en mode tentatrice pendant une séance photo
Charlie Liveshow

Qui sont les photographes qui t’inspirent ? Avec quel(le) photographe rêves-tu de shooter ?

Mon dieu je suis lamentable. Honnêtement, je m’en fous complètement. J’aime énormément travailler avec Olivier Parent et ABFAB mais j’aime bien aussi les travaux d’Azerty, un gars du côté de Bordeaux, et celui de mon chéri. Je ne rêve pas d’un photographe en particulier mais plus d’une belle image qui me fasse rêver quand je la vois.

Peux-tu nous partager ta meilleure expérience de shooting ?

Je ne sais pas si c’est la meilleure mais elle était très très cool. C’était chez Olivier Parent, on faisait une séance en mode Kinbaku (art japonais qui consiste à attacher une personne avec des cordes) avec Emmanuel de boudoirshibari. Il devait venir m’attacher et surtout attacher mon chéri. Il est arrivé complètement en vrac (Emmanuel), hors de question qu’il m’attache. Mon chéri s’en est occupé (il est thérapeute, hein, n’allez pas imaginer des trucs bizarres), l’a bien détendu et après Emmanuel nous a encordé tous les deux, l’ambiance était top, super-zen et mystique, j’ai kiffé !

Ta pire expérience ?

Il n’y en a pas vraiment eu. Peut-être la pire, c’est une fois dans notre vieille cave, avec mon chéri, on avait passé l’après-midi à tout préparer en mode donjon et au dernier moment on n’avait plus envie de faire le shooting. On s’est quand même forcé. Bilan : des photos moches, on a eu froid, on a cassé des trucs et on a fait la tronche toute la soirée. Les photos ne sont jamais sorties.

Quel(le) photographe me conseillerais-tu d’interviewer ? Quel(le) Modèle ?

Photographe : Olivier Parent. Cela l’obligera à parler et peut-être à assumer son talent, à ce gros ours !

Modèle : je ne sais pas.

Ton rapport aux réseaux sociaux

Que penses-tu des réseaux sociaux ? Comment les utilises-tu ?

Ce que j’en pense ? Rien ! Pour moi ce sont des outils, au même titre qu’un marteau. Ce que je pense d’un marteau ? Rien !

Je les utilise uniquement à des fins professionnelles. Le jour où j’arrête la cam et mon site, tout disparaîtra, à moins que le projet suivant ait besoin de promotion par internet. Concernant les amitiés faites en ligne, la plupart des gens qui sont devenus des ami.e.s ont mes coordonnées téléphonique ou mon adresse.

Combien de temps en moyenne chaque jour ?

Trop ou pas assez, selon le point de vue. Je me fais piéger comme tout le monde. C’est aussi pour ça que je m’octroie énormément de mini-break.

Ton réseau social préféré ? Pourquoi ?

Twitter sans aucun doute. Parce qu’il nous laisse quasiment libre de dire, montrer, être ce que l’on veut, bien au-delà des jugements moraux. Oui il y a le pire mais aussi le meilleur, c’est ça le prix de la liberté. Si on commence à interdire tel ou tel propos, on assiste le public et on impose un jugement moral, une vérité, un bien et un mal aux gens. Le binaire, c’est sympa pour les enfants mais en tant qu’adultes, nous sommes censés dépasser nos émotions et être capables d’aller au-delà… Hélas, il n’y a pas beaucoup d’adultes.

La garde de nuit avec Charlie
La garde de nuit

Ton rapport au voyage

Vos 3 coups de cœur en France ? Pourquoi ?

  • Le Pays basque ! Pourquoi ? Ben le PAYS BASQUE quoi ! S’il pleuvait 80 jours de moins, j’habiterais là-bas ! On mange bien, il y a l’océan, les gens ne sont pas faussement cordiaux donc ils vous foutent la paix.
  • L’Aveyron / L’Auvergne, trop loin de la mer mais sinon c’est super beau. On mange bien et il n’y a pas beaucoup de gens.
  • Le Lubéron parce que c’est sec. Il y a encore des coins sauvages. J’ai grandi là-bas, il fait beau et chaud, il y a le vent. J’ai les quelques ami.e.s que j’ai, dans le coin et ce sont des ami.e.s qui aiment bien manger.

À l’étranger ?

  • L’Écosse. Il n’y a personne et c’est super beau.
  • La Polynésie ! Mais ça, c’est un fantasme, c’est pour mon chéri et moi un peu le paradis. On veut bien aller disparaître là-bas.
  • La Réunion ou les Antilles. Pareil, c’est un fantasme. Il y a une ethnie qui s’appelle les mal(a)bars et ça me fait trop rire. En plus niveau, rhum, poisson et fruit, c’est juste une tuerie.

Ton prochain projet de voyage ? Pourquoi ?

Nantes et les alentours en juin. Pourquoi ? On va se faire un petit road trip en camion jusqu’au Hellfest (hi hi hi hi trop contente !!!). Sinon le Danemark dans un an pour voir les grandes forêts et si on a assez de sous, faire la traversée jusqu’en Norvège.

La carte blanche de Charlie Liveshow

Quand les Hommes vivront d’Amour, il n’y aura plus de misère ! Les soldats seront troubadours, et nous serons morts, mon frère. Cela plombe, hein !

Mais j’ai carte blanche alors voilà :

Déverrouille la puissance inexploitée de Pinterest

C’est quand qu’on arrête de se comporter individuellement et collectivement comme des porcs !

Comme des sales mioches capricieux ?

C’est quand qu’on prend la pleine responsabilité du merdier dans lequel nous nous sommes mis nous-mêmes ?

Si on osait arrêter d’en vouloir à “papa”, à “maman”, à l’Autre, que celui-ci soit président, mari, patron, juif, femme, homme, enfant, employé, musulman, église et autres médechiens ou savant sachant mieux que nous ?

C’est quand qu’au lieu de rendre l’autre responsable du passé, on s’occupe vraiment du présent et du demain. On n’a qu’une vie, elle est excessivement courte.

En plus, pour la plupart d’entre nous, occidentaux, elle est plutôt cool si on pense aux Laotiens, Congolais et autres Syriens.

Alors arrêtons de faire ouin ouin et soyons vraiment vivants !

Où retrouver Charlie Liveshow ?

Tu peux retrouver Charlie Liveshow sur :

À toi, une question à poser à Charlie Liveshow ?

Et voilà, notre voyage dans l’univers fascinant de Charlie Liveshow touche à sa fin. J’espère que cette interview t’a ouvert les yeux sur les multiples facettes de l’érotisme et t’a donné envie d’explorer davantage. Charlie n’est pas seulement une camgirl, mais une artiste complète qui repousse les limites de ce que l’érotisme peut être. Si tu as aimé cette discussion, n’hésite pas à la partager et à laisser un commentaire. Et bien sûr, suis Charlie sur ses réseaux pour ne rien manquer de ses projets futurs. Merci de nous avoir accompagnés dans cette aventure captivante. À très bientôt pour de nouvelles découvertes.

Avec Charlie Liveshow, Camgirl et Podcast Erotique