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Tu te demandes comment transformer une passion en art ? Comment capturer l’essence même de l’émotion à travers l’objectif ? Ne cherche plus. Dans cet épisode, je te présente William DBC, un photographe qui a su allier technique et émotion pour créer des œuvres d’art. Du boudoir au studio, en passant par la photographie érotique et automobile, William ne se contente pas de prendre des photos; il raconte des histoires. Et ce n’est pas tout. Tu découvriras comment il jongle entre sa vie professionnelle et sa passion, ses astuces pour mettre à l’aise ses modèles, et même ses lieux de prédilection pour les shootings. Alors, prêt à plonger dans l’univers fascinant de la photographie ? Reste avec nous; tu ne voudras pas manquer ça. Et n’oublie pas, tu as aussi la chance de plonger dans mes autres interviews fascinantes avec :

Présentation de William DBC

Peux-tu te présenter en quelques lignes pour ceux ou celles qui ne connaîtraient pas encore ?

Bonjour, je m’appelle William Esilva. J’ai 42 ans, photographe à mes heures. Photographe n’est pas mon métier. Je travaille en collaboration. À côté, je suis responsable infrastructure informatique. En soi, j’ai peu de temps libre entre mon travail, ma vie privée, ma famille, mes ami(e)s mais j’essaye d’optimiser au maximum mon temps pour vivre ma passion de la photographie.

William DBC
Crédit : William DBC

Ton rapport à la photographie

Peux-tu nous raconter comment tu as commencé la photo ?

 J’ai toujours aimé la photographie. J’avais laissé cette activité de côté pendant plusieurs années et la vie m’a rappelé que vivre ses passions était primordial. En septembre 2018, je me suis donc relancé. Après un 1er shooting avec modèle, j’ai compris que c’était ça que j’aimais faire. J’ai ensuite continué à shooter avec de plus en plus de modèles. Je dois avouer que je n’ai toujours pas compris ce qu’il s’est passé, cet engouement pour mon travail en à peine 2 ans.

Le rapport à la photo de William
Crédit : William DBC

Comment as-tu appris la photo ?

À la base, je suis autodidacte. J’ai suivi un cours sur la photo de portrait de 4 h, réalisé un workshop sur la photographie de boudoir et c’est tout. Après, ce n’est que de la pratique et de la curiosité à tester des nouvelles choses.

Comment définirais-tu ton travail ?

Je suis un peu touche à tout au niveau photographique. Que ce soit boudoir, portraits, lifestyle, studio… Je garde un fil conducteur : la génération d’émotions. J’aime aussi contraster des teintes sombres sur des émotions de douceurs.

Combien de temps passes-tu par mois à shooter ?

Entre les shootings et les retouches, je dois passer environ 1 semaine par mois sur la photo. Généralement, je rentre du bureau, allume mon PC et me mets à retoucher les shootings en cours de traitement.

Combien de temps passe William DBC par mois à shooter ?
Crédit : William DBC

Comment choisis-tu tes modèles ? Tes lieux de shoots ?

Je travaille avec des modèles qui m’interpellent au niveau émotionnel. Parfois j’ai shooté avec des personnes n’ayant jamais posé, mais je sentais qu’on pouvait sortir quelque chose de vraiment bien. Pour les lieux de shooting, il faut avant tout que l’ambiance du lieu colle avec le thème. C’est pour cela que parfois, je loue des chambres d’hôtel, ou même des Airbnb. Mais en majorité, je shoote chez moi où je déménage pas mal de meubles à chaque shooting (lol).

Peux-tu nous décrire le déroulement d’un shooting ? As-tu des astuces pour mettre à l’aise tes modèles ?

En général, j’échange déjà beaucoup avec les modèles avant. Cela permet d’avoir la barrière de l’inconnu brisée au moment du shooting. Si on peut, on essaye de se voir aussi avant pour mettre un visage sur mon pseudo et surtout pour affiner les détails sur le shooting. Les 20 premières minutes d’avant shooting, on choisit les tenues en commun. J’explique également le processus de livraison de mes photos. En moyenne, un shooting dure 2 h.

Pendant, je parle beaucoup, je plaisante et je shoote en musique. Je pense que cela contribue à mettre à l’aise et puis, c’est surtout que je ne le concevrais pas autrement. Les modèles sont donc obligés de supporter mes blagues débiles (lol). À la fin du shooting, la modèle regarde l’intégralité des photos sur mon boîtier. Après, elle ne les reverra plus jusqu’à la livraison une fois retouchée.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) photographe débutant(e) ?

Je n’ai pas la prétention de donner des conseils et pourtant, on m’en demande souvent. J’avoue que cela me surprend toujours. Le seul et unique conseil que j’aurais à donner à quelqu’un qui veut se lancer dans la photographie est simplement de prendre plaisir à faire ce qu’il aime. De s’amuser, de rire, et surtout d’échanger. En face de nous, on a une personnalité et elle a également des attentes au niveau photographique. L’échange doit être enrichissant pour les 2 parties.

Qui sont les photographes qui t’inspirent ?

Je suis un fan inconditionnel de Georgy Alexandrov (@alexandrov_photo) et de Vladislav Spivak (@spivak_photo). Je trouve leurs clichés saisissants. Il y a également Hervé Lewis (@hervelewis), Peter Lindbergh (@therealpeterlindbergh), et Ralph Gibson (@ralphgibson_official). Pour moi, ce sont de véritables sources d’inspiration.

Peux-tu nous partager ta meilleure expérience de shooting ?

Je ne dirais pas que c’est ma meilleure expérience, mais plutôt ma meilleure rencontre. On a shooté une fois, puis 2, puis cette personne est partie à l’étranger pendant plusieurs mois. Elle est revenue, on a shooté une 3 ème fois… On est devenu meilleurs amis. Maintenant, nous sommes à plus de 20 shootings ensemble, et encore autant de prévu (lol).

Ta pire expérience ?

Je n’ai pas de “pire” expérience. Tous mes shootings se sont très bien déroulés (et j’en suis très heureux). Après, que le résultat soit ou non à la hauteur, cela nous fait grandir : modèles comme photographe. La photographie est un apprentissage perpétuel.

Quel photographe me conseillerais-tu d’interviewer ? Quel(le) modèle ?

Je dirais Sylvain Photographies, car non seulement, il fait du très bon travail, mais surtout il mérite d’être plus connu et reconnu. En plus, il est cool.

Ton rapport aux réseaux sociaux

Que penses-tu des réseaux sociaux ? Comment les utilises-tu ?

C’est bête, mais aujourd’hui, c’est une vitrine finalement. Si tu n’en as pas, on ne te connaît pas, mais, c’est aussi un juge impartial. C’est pour cela que je ne me focalise pas sur le nombre de follower ou de like. Je partage ce que j’aime faire.

Combien de temps en moyenne chaque jour ?

Beaucoup trop (lol), mais j’essaye de diminuer. Je dois passer environ 3 ou 4 h sur les réseaux sociaux par jour à interagir avec mes abonnés.

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Ton réseau social préféré ? Pourquoi ?

Instagram et Snapchat à égalité. Instagram pour la visibilité et la vitrine qu’il propose, et Snapchat pour échanger avec mes contacts. Le concept est fun, rapide, et stable.

Ton rapport au voyage

Tes 3 coups de cœur en France ? Pourquoi ?

  • Collioure,
  • Paris,
  • Le Vercors.

Pour leurs décors surtout et Paris aussi pour le fait que peu importe l’heure, tu peux faire ce que tu veux car il y a toujours un truc d’ouvert (lol).

À l’étranger ?

  • Les USA,
  • L’Italie,
  • La République tchèque.

Là aussi idem, pour les décors et l’ambiance !

Comment prépares-tu tes voyages ? As-tu des rituels avant de partir ?

Aucun rituel… Si ce n’est de recharger les batteries de tous mes appareils (lol). Je n’aime pas trop organiser tous les détails. J’aime les voyages de dernière minute. Ce sont souvent les meilleurs !

Ton prochain projet de voyage ? Pourquoi ?

Oulà , il va falloir choisir ! Belgique, Suisse, Angleterre, Monaco, Nantes, Bordeaux et Montpellier à court terme. Et tout ça pour des shootings (lol).

Carte de Blanche de William DBC

Merci pour cette partie “carte blanche”. Il est rare de permettre à des personnes de s’exprimer librement. J’aimerais aborder 2 choses. La première est simplement de remercier toutes les personnes qui m’ont fait confiance lors de shootings photo. Je suis encore abasourdi du succès (relatif) qui m’est offert. Et c’est vraiment plaisant. Le deuxième sujet est bien plus sérieux. J’aimerais mettre en garde les modèles amateurs ou professionnels. En effet, on entend de plus en plus d’histoires dans le monde de la photographie. Et, c’est vrai : il faut faire attention. Il y a beaucoup trop de choses absolument horribles qui s’y passent comme des attouchements ou même des viols.

La crédibilité et le sérieux d’un photographe ne se voient pas, ne se mesurent pas et ce n’est pas écrit sur son front non plus. Faites attention, prenez toutes les sécurités nécessaires. N’y allez pas seule et s’il refuse, fuyez ! Ne vous laissez pas non plus manipuler. La manipulation mentale, c’est le pire. Ce n’est pas parce que vous êtes devant un photographe, qu’il faut vous laisser aller à dire : “allez je fais tout ce qu’il demande, tant pis.”

Où retrouver William DBC ?

Tu peux retrouver William DBC sur :

À toi, une question à poser à William DBC ?

Merci d’avoir suivi cette passionnante conversation avec William DBC. N’est-ce pas incroyable de voir comment la photographie peut être bien plus qu’un simple clic ? Si tu as été inspiré, n’hésite pas à partager cet article et à poser tes questions ou réflexions dans les commentaires. Tu veux en savoir plus sur l’univers de la photographie ou découvrir d’autres artistes tout aussi captivants ? Reste à l’écoute, car de nouvelles interviews inédites t’attendent. À très vite !

Avec William DBC, Photographe