Découvre ma balade street art à Sète dans l’Hérault avec son itinéraire détaillé. C 215, Stew, M Chat, Jan Kalab, Klaus Daven, Kashink…
Avec ma femme, nous avons profité du déconfinement et du week-end de l’ascension (4 jours) pour nous évader à Sète. Pourquoi Sète ?
- Parce que la ville figure dans « Le guide du street art France »,
- Parce que j’avais des souvenirs vagues d’ado.
PS : mes parents ont longtemps possédé un appartement au Cap d’Agde qui se situe à quelques kilomètres de Sète.

Au final, je dois dire que cela a été une très belle surprise. Nous avons passé un super séjour dans un très bel appartement avec un beau balcon et une vue de dingue sur le mont Saint-Clair et le canal Royal qui relie la Méditerranée à l’étang de Thau. Pour information, Sète compte 43 000 habitants et est le 1er port de pêche français en Méditerranée.

Avant que j’oublie, tu peux aussi découvrir mes balades street art à :
- Montpelllier,
- Lyon,
- Bordeaux,
- Paris (de la Villette à Pantin, de République à Rosa Parks, 13e arrondissement…).

AU MENU :
Sète et le street art
Niveau qualité et niveau quantité, tu vas avoir de quoi faire à Sète. Les meilleurs spots (que j’ai explorés) :
- La rue de Tunis,
- La balade dans le centre-ville,
- La Pointe Courte,
- Le quartier révolutionnaire.
Savais-tu que Sète a été le berceau de la figuration libre au début des années 1980 avec Robert Combas et Hervé Di Rosa ? Moi, non…
Le festival K-Live
Depuis 2008, le festival street art K-Live et son Musée à Ciel Ouvert (le MaCO de Sète) donnent carte blanche aux street artistes qui sont invités à laisser une trace de leur passage. Les organisateurs ne leur demandent aucune maquette, aucune esquisse, aucune note d’intention sur leur intervention. Ils s’occupent juste de leur trouver des murs. Personnellement, je trouve le principe très cool !
À noter que le festival se décline à travers des événements fédérateurs comme le K-LIVE KIDS, le K-LIVE EXQUIS, le K-LIVE TALK et le K-LIVE KLUB.
En savoir plus :
- Site officiel (k-live.fr).
Street art Sète #1 : Seth
J’avoue que je suis un très grand fan de Seth. J’ai donc pris beaucoup de plaisir à retrouver ses traces à Sète. Pour information, Seth est né à Paris et a commencé à s’exprimer sur les murs au milieu des années 90. Son terrain de prédilection est : le 20ème arrondissement. Il se forge rapidement une réputation dans l’univers du graffiti en se spécialisant dans la réalisation de personnages.
En savoir plus :
- Site officiel (seth.fr).

Street art Sète #2 : Kashink
Très active dans l’univers street art, Kashink reste une personne atypique. Par exemple :
- Elle porte souvent une moustache,
- Elle peint d’immenses personnages protéiformes aux yeux multiples ou des têtes de mort à la mexicaine,
- Le tout dans un style graphique très coloré.
Elle revendique une peinture engagée et part du principe que peindre dans la rue permet de faire passer de vrais messages à grande échelle.
En savoir plus :
- Instagram (@kashink1).

#3 Ratur et Sckaro
Né au Havre (1983), Ratur (Arthur Maslard) manifeste des qualités d’observation alliées à un regard sensible et poétique sur son environnement. Calme, rêveur et contemplatif, à l’adolescence, il cultive son jardin secret avec le dessin et les graffitis sauvages. Tout s’enchaine bien et il commence ensuite à peindre des murs sur commande.
Parallèlement, le travail de solitaire sur toiles prend une importance grandissante. Pour l’anecdote, ils réalisent des fresques murales en solo ou à 4 mains avec son frère Oscar Maslard aka Sckaro. Quant à Oscar, après une éducation musicale et la pratique du violon pendant 10 ans, il choisit la peinture.
En savoir plus :
- Site officiel Ratur (ratur.fr),
- Site officiel Sckaro (sckaro.maslard.fr).

Street art Sète #5 : Mademoiselle Maurice
Une très belle découverte ! J’ai beaucoup aimé le côté onirique et poétique de cette fresque de Mademoiselle Maurice. Sur son site internet, tu peux apprendre que :
Née et ayant grandi dans les montagnes haut-savoyardes, Mademoiselle Maurice est une artiste française qui n’aime pas trop les cases, mais beaucoup plus les arcs-en-ciel et leurs couleurs spectrales.
Actuellement basée à Marseille, elle vadrouille beaucoup entre Paris et la Haute-Savoie. Son travail actuel reste fortement influencé par le Japon (elle y a vécu 1 an). Suite à cette année et aux tragiques événements du 11 mars 2011 (tremblements de terre, tsunami et explosion de la centrale nucléaire de Fukushima), Mademoiselle Maurice décide de commencer à se lancer dans l’art urbain.
Pour l’anecdote, elle s’appuie sur la légende des 1 000 grues et sur l’histoire de Sadako, petite fille ayant vécu le drame d’Hiroshima.
La légende des 1 000 grues (senbazuru ou zenbazuru) est une légende originaire du Japon, où l’origami est très pratiqué, qui raconte que si l’on plie mille grues en papier dans l’année, retenues ensemble par un lien, on peut voir son vœu de santé, de longévité, d’amour ou de bonheur exaucé.
Wikipédia
Son œuvre militante questionne sur le lien homme nature. Elle n’hésite pas à critiquer ouvertement le système consumériste et certains de nos actes (pollution, inégalité, racisme, homophobie).
En savoir plus :
- Site officiel (mademoisellemaurice.com).

#6 M Chat
J’adore M Chat et cela m’a fait très plaisir de retrouver son personnage sur les murs de Sète. Son passage doit dater, car son travail a tendance à s’effacer.
Je suis juste un humain qui a envie d’exprimer son humanité aux autres humains dans des endroits inattendus, et on fait de moi un criminel. Je suis peut-être un peu naïf, mais je reste persuadé que peindre sur un mur n’est pas un délit passible de prison.
M Chat
En savoir plus :
- Site officiel (monsieurchat.fr).

#7 Jan Kalab
Jan Kalab s’est fait connaître sous les noms de Cakes DSK et One Point. Savais-tu qu’il a suscité l’admiration dans le monde du graffiti, en particulier au début des années 2000 en peignant des whole cars à New York, alors que la répression anti-graffiti était à son paroxysme ? Merci Google…
Depuis plusieurs années, il s’investit pleinement dans la peinture, la sculpture et les installations.
En savoir plus :
- Instagram officiel (@jankalab).

Street art Sète #8 : Eric Lacan aka Monsieur Qui
Fin des années 2 000, Éric Lacan se fait connaître avec ses collages noirs et blancs sous le nom de Monsieur Qui. Ses visages de femmes mystérieuses, tantôt élégantes tantôt décharnées, cachaient en fait une douce critique des diktats féminins imposés par la société. Suite à son passage à Sète, gros coup de cœur et il décide de s’y installer.
En savoir plus :
- Instagram officiel (@eric_lacan).


Street art Sète #9 : Alëxone
Né à Paris (1976), le travail d’Alexandre Dizac aka Alëxone reste marqué par l’empreinte du graffiti. A 12 ans, il fait ses 1er pas dans le milieu. Sous le nom d’Œdipe, il se fait connaître avec ses qui mélangent calligraphie et graffiti. Alëxone est toujours là où on ne l’attend pas. Par exemple, on le retrouve :
- Dans la mode avec des t-shirts imprimés et des chaussons pour enfants,
- En collaboration avec Yomek pour des sculptures en bronze,
- Avec des Chef étoilés.
(source : blog.stripart.com/art-urbain/alexone-street-art)
En savoir plus :
- Site officiel (alexone.net).


#10 Stew
Être au bon endroit au bon moment… Savais-tu qu’il aura fallu presque 20 ans à Stew pour se faire un nom dans l’univers street art ? Que de chemin parcouru entre son 1er tag de vandale et sa fresque monumentale de 52 mètres à Paris 13 !
J’ai toujours été passionné par la culture underground, le punk, la techno, le hip-hop. J’ai passé de nombreuses nuits à arpenter les rails de chemins de fer, à traîner dans les teknivals et à peindre et puis il y a eu cette attirance pour l’Asie et les pochoirs, qui m’ont permis de canaliser mon élan créatif…
Stew (source : Artsper)
En savoir plus :
- Instagram officiel (stewearth).

#11 Klaus Daven et ses clean tags !
Tu connais le clean tag ? Moi, absolument pas !
En fait, cette technique consiste à dessiner en nettoyant la saleté du support. À l’aide de pochoirs ou à main levée, l’artiste utilise un karcher pour faire apparaître son œuvre.


#12 Swed Oner et Vizer
Artiste du sud de la France, Swed Oner est né à Nîmes (1985). Il vit maintenant à Uzès (Gard). On peut dire qu’il est un street artiste de la 2 ème génération de la mouvance graffiti. Il a fait la transition entre le vandalisme et le street art. Artiste autodidacte, il adore apprendre par lui-même.
Pour ne garder que l’essentiel, il choisit d’éliminer la moindre fioriture et de travailler en noir et blanc. Pour lui, c’est aussi une manière d’exprimer la dualité que l’être humain est capable de ressentir. Dans ses portraits, le bien et le mal sont nuancés par ce mélange.
Quant à Vizer, il se montre très discret sur Instagram… Mystère, mystère !
En savoir plus :
- Instagram officiel (@swed_oner),
- Instagram officiel (@vizeroner).


#13 Sun7
Né en 1977, Jonas Bournat aka Sun découvre l’univers du graffiti new-yorkais au début des années 1990 et commence alors à tagger les murs de sa ville. Aujourd’hui, il partage son temps entre Lyon et Paris. Pour ses créations, il s’inspire de :
- L’action painting,
- La calligraphie arabe,
- Des tatouages latinos.
En savoir plus :
- Instagram officiel (@sun7_art).

Street art Sète #14 : C 215
Quel plaisir aussi de retrouver le travail de C 215 !
En savoir plus :
- Site officiel (c215.fr).

Street art Sète #15 : Codex Urbanus
Codex Urbanus décline ses créatures mutantes sans fin, conscient de l’aspect éphémère de leur vie, comme une vanité urbaine. Son art s’exprime sur des murs plus complexes, où d’antiques symboles apparaissent sur des fonds dorés, comme des icônes religieuses et parfois même, ce sont des dessins à l’encre de chine.
En savoir plus :
- Site officiel (codexurbanus.com).

#16 GoddoG
Aux frontières de l’art urbain, l’abstraction et la figuration libre, Damien Mauro aka GoddoG joue avec la répétition de canevas emblématiques. D’ailleurs, tu peux retrouver un tas d’évocations symboliques, ethniques et oniriques dans son travail.
En savoir plus :
- Site officiel (goddogstreetart.com).

#17 SatOne
Né au Venezuela, Rafael Gerlach aka SatOne est aujourd’hui basé à Munich (Allemagne). Il commence le graffiti dans les années 90 avant de suivre une formation dans le graphisme. Son travail est teinté d’une esthétique abstraite riche, libre et ouverte sur l’analyse personnelle.
En savoir plus :
- Instagram officiel (@satone).

#18 Amonalis
Derrière la signature Amonalis (anagramme de Mona Lisa) se cache Stéphane Dumont (Amon) et Alice Santraine (Alis). Issu du hip-hop, Amon est un graffeur autodidacte expérimenté qui a lâché ses 1ères bombes aérosol en 1994 à Sète. Quant à Alice, elle a obtenu une licence d’arts plastiques à Bordeaux. En 2012. Elle part s’installer à Sète où elle rejoint la pépinière de l’art urbain (Amon, Etyk, Depose, Reka…).
En savoir plus :

#19 Dr Ponce
Encore une belle découverte ! Malheureusement, je ne peux pas te dire grand-chose sur Dr Ponce, à part que c’est un illustrateur freelance français basé à Montpellier.
En savoir plus :
- Instagram officiel (@drponce1987)

Street art Sète #20 : Gaston Labaffe et Naoui
Pour l’anecdote, Gaston Labaffe est tatoueur et street artiste. Pour le reste, cela se passe sur ses 2 comptes Instagram (@g.labaffe.zer et @gaston.labaffe.tattoo). Quant à Naoui (@naouirestart), je peux juste te dire que c’est un artiste sétois qui mélange aussi street art et tatouage. Affaire à suivre…


Street art Sète #21 : Romain Froquet
Né à Villeurbanne (Lyon) en 1982, Romain Froquet vit et travaille maintenant à Paris.
Il maîtrise l’art des dessins à l’encre de chine sur papier, ou en expérimentant la matière et la couleur sur toile en atelier. L’abstraction permet à l’homme de voir avec son esprit ce qu’il ne saurait voir physiquement avec ses yeux… L’art abstrait donne à l’artiste le pouvoir de percevoir au-delà du tangible, d’extraire l’infini du fini. C’est l’émancipation de l’esprit.
Romain Froquet
En savoir plus :
- Site officiel (romainfroquet.fr).

#22 Philippe Baudelocque
Connu pour ses dessins cosmiques à la craie sur fond noir, son art recèle mille et un sens et paradoxes.
En savoir plus :
- Site officiel (baudelocque.com),
- Interview dans Artistik Rezo (artistikrezo.com).

#23 Maye
Né à Sète (1990), Victorien Liria haka Maye se passionne pour le dessin et s’exprime dans les rues de Montpellier avec le graffiti où depuis 2004, il développe une recherche autour du lettrage. Influencé par la scène locale, il profite de chaque rencontre pour poursuivre son apprentissage.
En savoir plus :
- Instagram officiel (@maye_name_is_maye),
- Galerie Itinerrance (itinerrance.fr/portfolio/maye).

En vrac
Juste pour le plaisir de partager…
PS : si tu as le nom d’un(e) artiste, n’hésite pas à me l’envoyer en commentaire ou par mail. Un grand MERCI d’avance.
Rue de Tunis, Sète
Pour moi, c’est la rue à ne pas manquer à Sète, la qualité et la quantité sont au rendez-vous !
Attention aux plots au sol, je me suis pris une chute monumentale et je me suis méchamment tordu le genou !!
En vrac n°1

En vrac n°2

N°3

N°4

N°5

La Pointe Courte
Un incontournable à Sète, une ambiance unique et inspirante !

Bonus street art Sète : itinéraire détaillé
- Hôtel de Ville >> Rue de Metz + passage couvert Richard >> Place de la Mairie (ou place Léon-Blum) >> Grande rue Mario Roustan (direction l’office du tourisme) >> Escalier de la Macaronade.
- Quai Maxime Licciardi >> rue des Pécheurs >> quai de la Consigne >> Port de plaisance.
- Promenade JB Marty >> Allée du Grand-Pavois >> Rue Carron >> Place de l’Hospitalet >> Rue Villaret-Joyeuse >> Rue serre >> Grand-Rue Haute.
- Rue de la Garenne >> Rue Pascal >> Rue Blanc >> Chemin du Mas Rousson >> Rue Villefranche >> Rue Louis Ramond >> Rue Paul Valéry >> Hôtel de Ville.
PLUS Place Mangeot, rue de Tunis, rue de la Révolution (quartier révolutionnaire) et la Pointe Courte.
En savoir plus :
- « Le guide du street art France » aux éditions Alternatives.


À toi, que penses-tu du street art à Sète ?
Tu es sur Pinterest ? Moi aussi ! Ne me laisse pas toute seule.

Itinéraire street art avec ma fille, nous avons lu l’article à notre retour, ravies de faire écho à nos observations et de pouvoir aller plus loin dans la connaissance de cet art et des artistes. Super article, merci !!
Avec plaisir et merci pour votre gentil commentaire qui fait chaud au cœur.
Bonne semaine,
Guillaume
Cela m’a rappelé des super souvenirs ! Merci !
Cool, c’est un excellent moyen de découvrir la ville.
Bon week-end,
Guillaume
Bonjour j ai eu la chance d y aller la semaine dernière aussi et j’ai suivi le parcours du guide street art en France et le plan Maco de l office de tourisme. J ai adoré
Merci Belhadj, c’est vrai que c’est une très belle balade.
Bon week-end,
Guillaume
Très bel artiche, super documenté, coloré, inspirant ; très envie de retourner à Séte
Merci Mum et gros bisous.